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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 20:42

Après des Copains moyennement réussis, suite à mes soucis nasaux, lors desquels j'avais pris 40 min dans la vue par notre vainqueur des plus de 65 ans, Pierre, et échoué pour le Brevet d'Or d'environ 8 min, je savais que les retours se feraient enfin sentir.

Déjà le samedi suivant j'avais ressenti de très bonnes sensations dans les bosses, après un mercredi où j'avais pointé 222 km en vue de mon Dodécaudax, à bonne allure ; le seul souci ayant été la perte de mon coupe-vent entre Mozac et Deux-Chaises dans l'Allier... Pas de cul entre deux chaises diront certains !

Bruno, que je remercie, m'ayant communiqué l'information sur la grimpée chronométrée du col de Peyra-Taillade, je me suis décidé à tenter ce défi, afin de vérifier s'il s'agit bien d'un col de 1ère catégorie du Tour de France. Deux montées plus tard, je confirme. La première à froid, en guise de repérage et d'échauffement (que je ne referai pas, y ayant laissé de l'énergie dans les forts pourcentages car impossible de monter le km terrible de manière cool...), fut écourtée des deux derniers kilomètres afin de rejoindre le départ dans les délais.

Que dire de la deuxième... Un départ cool, rattrapé dès le 1er km par le gars parti une minute derrière moi... Ce qui m'a donné un coup de fouet (voir ma montée de fréquence cardiaque à 170). Curieusement j'ai un peu coincé par rapport à l'échauffement dans les 17%, mais bon la fin fut bien meilleure. Et si j'avais repéré les deux derniers kilomètres, j'aurais peut-être grappillé les 6 s qui m'ont manqué pour la 2ème place de ma catégorie. Mais pas les 6 min de la 1ère place de cette catégorie ! Une 3ème place tout de même. Mais très très loin du vainqueur du scratch du jour, 11 min devant moi, mais un peu plus jeune...

Rémi du Puy s'occupait de l'organisation et nous nous sommes immortalisés sous le panneau sommital du col. Je vous laisse consulter les photos et l'enregistrement de mon GPS durant cette montée à FC moyenne de 167 pour un maxi à 179.

Dans la foulée je suis rentré à Langeac par le chemin des écoliers et j'ai même testé une partie de la Pierre Chany Un VTT s'est acharné à me suivre : quand j'accélérais il recollait. Quand je ralentissais il freinait, ne voulant pas que je discute avec lui visiblement : malgré une pointe à 30 km/h dans du 6% je n'ai pas pu le faire lâcher prise. J'ai dû bifurquer vers une impasse pour m'en débarrasser. Le temps n'était pas du tout orageux, mais il y avait de l'électricité, dans l'air du temps...

151 km en tout le 14 juillet.

Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé

Aujourd'hui je suis allé faire la Lily Bergaud. Mon dossard numéroté 79 ne me plaisait pas trop. Mais j'avais tort de penser cela. Pierre avait décidé d'y participer aussi. Après un échauffement de 10 km, j'ai senti que mes efforts du 14 ne me gêneraient pas trop. Le départ fut très rapide et le cardio au plus haut trop vite. Au pont en bas de la descente je me suis calé dans un petit groupe, qui a fini par grossir en récupérant quelques lâchés du gros peloton parti à fond comme d'habitude, avec Pierre.

J'ai profité de la montée du col d'Aulac pour récupérer un peu, mon poids étant ici un avantage. Vers Trizac un nouveau groupe s'est reformé. Comme le vent s'acharnait sur nos visages je me suis bien abrité. Dans la montée d'Apchon je n'avais pas de grosses sensations. Un Hollandais montait par à-coups. Il le fit toute la course, sauf peut-être dans la dernière bosse... Le groupe a décidé de faire le ravitaillement d'Apchon. J'ai attrapé une barre et rempli mon bidon.

Ensuite après Cheylade nous avons eu droit à une variante, plus longue et plus casse-pattes que la route standard. J'ai géré le départ du col de Serre, pour revenir et reprendre mes collègues les uns après les autres, sauf un gars d'Auriac qui me semblait costaud. Au Pas de Peyrol je suis arrivé juste derrière lui. Je me suis désaltéré et j'ai attrapé une poignée d'abricots secs. Puis je suis parti seul dans la descente, dangereuse à cause de la pente, mais surtout des véhicules. J'ai même dû mettre pied à terre à l'intersection de la route du Falgoux, encaissant un redémarrage en côte sur un gros braquet.

Pas de souci de crampes. Je monte tranquillement en attendant mes collègues. Le gars d'Auriac puis 2 autres me rejoindront. Après un court relais de ma part le gars d'Auriac va avaler le col de Neronne. Nous ferons une descente tranquille à 4. Une nouvelle halte à Saint-Paul de Salers, à la demande de mes collègues. J'en profite pour boire et grignoter une banane. Je repars de nouveau en éclaireur. Le groupe reconstitué avec le Hollandais me rejoint rapidement. Nous allons rouler ensemble jusqu'au pied de la dernière montée à 5 km de l'arrivée.

Ayant fait une erreur dans un virage j'ai quelques mètres de retard au début de la côte. Le Hollandais et le gars d'Auriac sont déjà devant. Je me mets en rythme et reviens sur le reste du groupe. Comme j'ai de bonnes sensations, je les dépose et décide de revenir rapidement sur les 2 échappés... Ce qui est fait et j'en profite pour accélérer. Mais les deux recollent.

J'accélère de nouveau. Quand je me retourne je m'aperçois que le Hollandais est tout seul dans ma roue. Je tente plusieurs fois de le lâcher. Rien n'y fait. A chaque fois il recolle. Nous rejoignons un jeune de 30 ans qui monte par à-coups. Il me dira qu'il avait des crampes. Je le dépose, mais le Hollandais reste scotché dans ma roue. Le jeune revient à son tour. Et le Hollandais place un démarrage violent que je ne vois pas venir à 100 m du sommet à 1km de l'arrivée. Le jeune tente de revenir. Le Hollandais descend bien et deux voitures ont la bonne idée de nous gêner. Je ralentis fortement au rond-point, et tente de redémarrer. Mais le Hollandais volant est déjà loin, car il a pu profiter de l'élan de la descente lui. Je viens de perdre une place. Le Hollandais va même rejoindre et dépasser un autre concurrent.

Le jeune me contre de nouveau. Je crois que c'est fini pour moi. Mais il coince de nouveau et je le repasse, certain de terminer avant lui. Mais il me flingue de nouveau. La ligne approche. Comme il ralentit de nouveau, je décide de sprinter (un bien grand mot) et je le repasse avant la ligne. Une place de gagnée. 51ème du scratch sur 145 km et 12ème de ma catégorie des 50/59 ans, à 20 min du vainqueur des plus de 65 ans : Pierre, que je félicite. Mais à 1 heure du premier de ma catégorie, lui-même 2ème du scratch : cherchez l'erreur...

Au tirage au sort (dossard 79 !!!) j'ai gagné un maillot. Devinez lequel j'ai choisi : celui dédicacé par l'équipe AG2R 2016. Voir l'auto-portrait.L'occasion de serrer la main de Lily. Pour moi un bien plus beau cadeau qu'une coupe ou un bouquet de fleur. Et AG2R a aussi fait voir le maillot aujourd'hui dans la montée de Peyra-Taillade, mais sans taillader les adversaires...

Pour les amateurs de statistiques, FC moyenne de 152 et maxi de 175. 2511 m de dénivelé. Vitesse maximale de 70 km/h. Voir les photos, dont le grand Pierre du Mozac Cyclo Club.

 

Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
Peyra Taillade et Lily Bergaud : un bon WE prolongé
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25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 19:00

Bonjour,

Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas parler de mes kilomètres à vélo ! Profitant de petits saignements nasaux, ou plutôt nasal gauche, j'ai participé en tant que bénévole à la surveillance de la montée du Puy-de-Dôme ce dimanche 25 juin matin. Comme j'avais pris mon appareil photo, je vais en profiter pour vous laisser le lien vers l'album. Placé à 807 m du sommet l'emplacement était idéal, malgré le froid du matin, mais j'avais prévu large...

Je vous laisse profiter de quelques heures sur ce volcan plutôt calme. J'espère que les grimpeurs du jour se reconnaîtront. Félicitations à ceux qui ont grimpé à la force des jarrets. Quelques intrus avec des moteurs se sont glissés parmi eux. Je vous laisse les découvrir...

Album de la grimpée 2017

Je suis allé chez le toubib pour mes saignements de nez à répétition : ça devrait passer sans avoir à me couper le nez. J'espère pouvoir faire les Copains dimanche. Si vous passez au-dessus de Teilhède et que vous voyez un étang rouge, ce sont les restes de mon passage de samedi...

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18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 17:34

Bonjour à tous.

Il y a bien longtemps que je ne suis pas passé mettre à jour mon blog, alors je profite de cette journée exceptionnelle (voir plus loin) pour glisser quelques mots et illustrations.

Depuis mon article précédent, j'ai participé au rallye d'Aulnat le 14 mai, abandonnant mes collègues du club après Vic-Le-Comte pour faire le grand parcours. En allongeant un peu la distance avant de rentrer à la maison, je totalise ce jour 160 km à 26,78 km/h au compteur. La forme est là.

La semaine suivante je décide de faire la Lempdaise le samedi matin, puis de rejoindre Lezoux pour faire la sortie du club l'après-midi. Le tout en partant de Clermont à vélo bien sûr. J'ai beaucoup apprécié le parcours de la Lempdaise que j'ai bien géré afin de garder des forces pour l'après-midi. J'y ai croisé des Bretons qui venaient de faire un mer-montagne : Mont-Saint-Michel au col du Béal et qui se rafraichissaient au col du Frissonnet. J'ai aussi croisé Evelyne et Jean-Marc à Sermentizon, qui ont dû penser que je suis fou... Mais ce n'est pas une découverte et en plus je ne suis pas le seul... L'après-midi je m'accroche au groupe 1 et je gère les montées en remerciant Gérard d'avoir mis le tempo aussi. Je me suis testé uniquement dans la bosse vers Mauzun, après le ravitaillement offert par Jean-Yves (merci), et je dois dire que mon accélération finale m'a rassuré sur ma faculté à tenir la distance... Après avoir laissé mes collègues rentrer sur Lezoux, j'ai filé sur Clermont.

A la sortie de Chignat j'ai senti une grosse tape dans le bas du dos. Il s'agissait de chauffards bien éméchés qui s'amusaient à serrer les cyclistes, le passager donnant une claque au cycliste. Même pas le temps d'avoir peur, mais juste de réflexe d'enregistrer le numéro du véhicule en le répétant plusieurs fois. Plus loin je suis doublé par la voiture de Daniel B. du club de Cournon, qui a été témoin de l'incident et du comportement des passagers du véhicule. Je me suis renseigné : comme je ne suis pas tombé et que je ne suis pas blessé, je ne peux pas porter plainte. Je peux ouvrir une main courante, car il paraît qu'au bout de 5 ils pourraient avoir un blâme. J'ai appris que Denis a eu le même problème. Je pense qu'il s'agit du même véhicule...

Ce 20 mai mon compteur totalise 270 km, à 25,45 km/h. J'ai 3100 m de dénivelé au GPS. Je déclare ces 270 km pour mon Dodécaudax de mai.

Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin

Le 21 mai je me lève très tôt pour participer au rallye des CACOS à Orcet. A moins de 2 km de chez-moi je m'arrête à un feu rouge. Lorsqu'il passe au vert j'entends comme un bruit de moteur sur la route à traverser. J'attends avant de démarrer et je vois une voiture griller le feu devant moi : heureusement que je ne suis pas parti trop vite... Je sais que certains se plaignent que les cyclistes grillent les feux, mais je me demande si ce n'est pas plus sûr que passer au vert, surtout tôt le matin !

Vers Pérignat il fait frisquet. Effectivement, mon GPS annonce 6°C. Lorsque j'arrive à Orcet je m'aperçois qu'il faut grimper vers la mairie cette année. Un seul cycliste est parti avant moi. On me dit que je vais le rejoindre sans souci. Sans souci c'est oublier mes 270 km de la veille que j'ai bien dans les jambes, mais aussi ce qui va arriver plus tard, hélas. Je décide de monter les bosses tranquillement et je prends des photos.

Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin

Peu avant Saulzet-le-Froid, qui porte bien son nom ce jour, je dois freiner fort. Je m'arrête à quelques mètres d'un troupeau de vaches qui traversent la route. Le paysan ne prend même pas la peine de signaler le danger. Décidément ça craint pour moi ce WE.

Je vois un cycliste partir juste avant mon arrivée au ravitaillement. Je me ravitaille en faisant honneur aux oeufs durs (CACOS). Je discute avec un gars d'Aulnat qui me parle de ses soucis de coeur. Mon GPS me dira que l'arrêt ravitaillement a duré 10 minutes pour moi. Il fait 9°C et il est environ 9h15. Je monte vraiment tranquillement la côte, d'autant plus qu'un vent d'est défavorable me casse l'envie d'appuyer. Je me dis que ce n'est pas ce jour que je vais avoir une crise cardiaque, car le cardio reste bas.

Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin

Peu avant Zanières, alors que je termine ma montée j'aperçois une roue qui sort du fossé, sur le bord droit de la route. Je me dis qu'on trouve vraiment n'importe quoi sur le bord des routes. En passant à côté je remarque qu'il y a même un pantin au visage blanc couché sous le vélo dans le fossé, profond à cet endroit.

D'un coup mon cerveau réagit et me laisse penser que ce n'est pas un pantin, mais un cycliste. Je dépose mon vélo dans le fossé et me précipite vers le pantin qui semble désarticulé. Je lui parle, je le touche : il ne bouge pas et je ne sens pas sa respiration. Je me rends alors compte que c'est le cycliste qui est reparti juste avant mon arrivée au ravitaillement. Je sors mon portable et je compose le 112. On décroche, mais il y a une coupure. Je recommence. Ouf ça fonctionne. J'essaie d'être le plus précis possible pour décrire le lieu. Le cycliste d'Aulnat me rejoint. Il sort son produit en cas de souci cardiaque. Puis une voiture s'arrête. La passagère est aide-soignante. Je lui passe mon téléphone afin qu'elle échange avec les secours.

Ils lui suggèrent de commencer des massages cardiaques. Ils sortent le corps du fossé. Elle appuie fort. Les secours arrivent rapidement. Nous faisons un peu la circulation. Je repars au bout de 18 min, à la demande des secours.

Je rejoins un cycliste de Cournon avec lequel je discute. Je descends sur Murol. Je prends des clichés. Je me dis que le cycliste mort, Jean de 83 ans, allait les admirer aussi, sans cette maudite bosse de 9% qui lui avait été fatale. Je revois sans cesse les images de cet homme au fond du fossé, au visage blanc comme les plaques de neige. J'avais mon appareil photo et je n'ai même pas pensé un seul instant à prendre une photo. Beaucoup plus tard je me suis dit que ça aurait pu servir en cas d'enquête. Par contre les images se sont gravées dans mon cerveau, à jamais je pense.

Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin

Dans la montée de la Croix-Morand je sens un cycliste me rejoindre. C'est Alain K. de mon club qui a de bonnes jambes. Je lui raconte mon histoire de la veille et surtout du jour. Je le laisse partir vers le col que voulait gravir Jean à 83 ans. Alain va m'attendre car je ne roule pas fort. Au ravitaillement je trouve Françoise. On me confirme le décès. Je reprends quelques calories et remonte une deuxième fois vers Zanières. Je jette un oeil au fossé, désormais vide. Alain rentre sur Clermont et je rejoins Françoise dans la descente.

Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin
Mur du son et 14 000 000 watts au lendemain de mon Dodécaudax de juin

Je me fais plaisir dans la dernière montée vers la mairie. Ce 21 mai je totalise 140 km, à 22,45 km/h : c'est dire si je n'avais pas les jambes de la veille.

 

Un peu de patience pour la suite à venir et vous comprendrez le titre...

Ascension et autres randonnées...

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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 20:19

Après un samedi au repos complet afin d'éviter de mouiller le maillot et le vélo, c'est vers 7 heures du matin ce dimanche électoral que je rejoins le départ du rallye Cyclo COC à Durtol.

Peu de cyclos au départ à cette (7) heure. Comme je viens de réaliser 3 km à vélo pour rejoindre le lieu de départ, je profite des viennoiseries bien méritées après un tel effort. Puis je m'élance sur le 102 km. Je double rapidement un gars de l'ECCF. On redescend sur Sayat pour remonter à Malauzat. Peu avant Volvic je rejoins un gars (Guy) qui cherche désespérément la route. On se reconnaît, car l'an dernier nous avions roulé un peu ensemble. Il est du club d'Echirolles à côté de Grenoble. Il me demande si je veux bien rouler avec lui. Pas de souci. Il craint de me retarder... Même si dans les forts pourcentages je me détache un peu, il est loin d'être un boulet ! Nous profitons des nombreux kilomètres passés ensemble pour discuter, y compris dans les côtes.

Il connaît mon ancien président de club (ASCENG), ainsi que Pierre champion de France UFOLEP de CLM. Il me raconte des anecdotes sur une certaine Jeannie... Il me relate ses parcours qui me rappellent beaucoup de souvenirs. Il me dit que si je vais faire des grimpées là-bas je vais faire des podiums. Pas certain... Je lui raconte aussi beaucoup de choses sur mes randonnées ou mes courses. Il a fait Paris-Brest-Paris aussi en 62 heures lors de sa troisième participation. Bon j'arrête là car, même si nous avons roulé fort, doublant mes collègues du petit parcours dans Cébazat, il vous faudrait plusieurs heures pour me lire. Et votre temps vous est précieux.

Comme j'ai pris la précaution de prendre mon appareil photo, nous pourrons faire immortaliser la nouvelle coupe raflée par le MCC.Pour moi ce sera 107 km seulement au compteur.

Et ce lendemain de dimanche électoral , je profite de la fête de la victoire et du beau temps annoncé pour assurer un 200 km sur mai, Dodécaudax oblige. Je ne sais pas si c'est celui que je vais déclarer, mais il le mériterait bien car il fut un peu arrosé. Parti à 6h30 de chez moi je suis parti sur des routes humides, regrettant un peu de n'avoir pas mis mon garde-boue. Je ne pense pas que mon parcours soit le plus court, mais j'évite la circulation. Vers Chazelles le vent du nord souffle vraiment fort et je dois appuyer sur les pédales. Après l'abri dans la côte d'Aigueperse je suis content d'être dépassé par quelques véhicules avant Gannat pour relancer mon allure.

Dans Gannat un crachin breton se met à tomber. Je cherche désespérément le point de départ en faisant quelques tours et détours. Puis je retrouve la bonne entrée grâce aux flèches que je n'avais pas remarquées au premier tour. Comme aux élections c'est au deuxième tour que l'on gagne.

Je m'inscris sur le circuit. Il est 9 heures et je suis numéro 6. Le dé est jeté et je pars sur les Portes Occitanes sous la bruine. Je croise Simone et Martine qui vont aussi faire le parcours (3 Mozacois sur 8 participants, on dirait un pourcentage électoral, actualité oblige). Dans Mazerier je consulte le parcours indiqué. En fait il faut remonter la feuille afin d'aller dans le sens des flèches. Ceux qui ont fait le circuit comprendront mon propos. Les autres, tant pis pour vous, il fallait venir... Le crachin redouble. Si j'avais pris les manuels de la marine, (jeu de mot électoral ?) j'aurais su comment traiter cette difficulté, surtout dans la descente sur Jenzat. Il paraît que le froid humide est bon pour la santé. Et il fait 7°C. Donc c'est bon.

Je suis seul, désespérément seul. Et c'est bien, car je ne suis pas aspergé par les roues de celui qui me précède, et je ne l'asperge pas non plus. Une voiture mord largement sur le bas-côté pour ne pas me serrer en me croisant. Je la remercie. Vers Saint-Pourçain je rejoins à vive allure un ancien collègue de Vichy, grand rouleur. Nous échangeons quelques mots puis il me dit d'y aller. Alors j'y vais. Dans une côte en relançant fort en danseuse et grand-plateau ma roue arrière fait du sur-place. Méfiance. Quelques tâches d'huile sur la route avant Fleuriel ne m'empêchent pas de grimper à bloc. Le casse-croûte est bienvenu.

J'échange quelques mots avec Pascal qui me demande des nouvelles du Vosgien. Puis je file face au vent vers Le Theil. Ensuite ce seront les délices du vent très favorable, d'une route sèche après Bellenaves et cerise sur le gâteau le vibromasseur après Rouzat dans la côte grimpée entre 16 et 18 km/h tout de même. A ceux qui voudraient y goûter merci d'y aller avant juillet, car ils vont refaire la route... Dans Gannat quand je tourne sur la droite pour rejoindre l'arrivée, en freinant j'entends un bruit suspect. La pluie a usé mes patins. J'ai peur que le support ne touche la jante. Je vais nettoyer le tout avant de continuer. Et je vais éviter de freiner de l'arrière jusqu'à Clermont.

Il est 12h30 et je suis seul à table. Les organisateurs discutent. Ils ont eu plus d'une centaine de participants, surtout sur la concentration. On m'apporte des sandwichs au jambon. Je complète avec des sucreries (salade de fruits, pâte de fruit). Je demande des nouvelles de Guy M. que j'ai connu à Vichy. Il est bien là. Au début il ne me reconnaît pas. Puis il se souvient de ma soeur, dont son vol de vélo de cyclo-camping au Puy. Les souvenirs reviennent au fur et à mesure de la conversation. Il a déjà 85 ans. Il me dit que ça passe de plus en plus vite. Il me conseille de continuer à faire du vélo encore longtemps. Il me parle du rêve qu'il avait étant tout petit : pouvoir s'asseoir sur une chaise en pouvant garder les pieds à terre. Il me dit ensuite que je n'ai pas grandi... Je l'avais remarqué !!! Aurais-je dû prendre des hormones ? On m'offre une casquette que je mets dans la poche de mon gilet jaune, faute de soleil.

13 h : je repars sur Clermont via Randan, Maringues, Pont-du-Château et Dallet. Facile car le vent m'est favorable. Dans Clermont je me fais une petite pointe de vitesse dans une bosse pour tester ma forme. D'habitude je suis content à 20 km/h. Aujourd'hui le compteur indique 31 km/h... Donc je termine mes 211 km en excellente forme. 1400 m de dénivelé à 25,75 km/h au compteur. En guise de récompense j'ai gagné une heure de nettoyage du vélo. J'enlève avec patience les nombreux petits silex incrustés dans mon pneu avant. Un seul dans le pneu arrière, mais il aurait pu m'obliger à un arrêt celui-là...

J'ai baladé mon appareil photo aujourd'hui, mais, une fois n'est pas coutume, je lui ai offert une journée de repos...

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 19:34

Bonjour,

Lors de la sortie Club du 22 avril, après un début laborieux dans la plaine, quelques jours après mon retour de la Flèche, j'avais senti dans la bosse des Jouffreys une certaine facilité à accélérer et à monter vite. Dans la courte montée de la Léchère j'ai remis du watt, sans souci. Ceci m'a rassuré en ce qui concerne ma capacité à tenir dans les roues dans les bosses, mais aussi à partir si besoin. 133 km à 26,25 km/h avec 1400 m de dénivelé. Le coeur est monté à 181 pulsations maximum pour une moyenne de 125. Bon signe. De plus mon GPS, qui m'avait laissé tomber lors de la Flèche, semble de nouveau en état de marche.

Le 29 avril je me suis rendu à Lagnieu dans le Bugey afin de participer à la cyclosportive du lendemain. Du coup j'ai loupé l'occasion de participer au CLM UFOLEP 63 et donc d'y croiser Jeannie Longo. Après un pique-nique léger, j'ai parcouru une trentaine de kilomètres le long du Rhône. Certains ont préféré aller déguster des pizzas...

WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey

Michel, Denis, Jean-Pierre et moi-même sommes allés chercher les dossards du groupe. Michel a eu bon nez de nous y emmener en voiture, car le cadeau était une grande serviette : il aurait été délicat de rapporter tout ça à vélo, vu le grand nombre de participants du MCC.

Finalement le groupe va se préparer à partir vers 15h30 pour une courte balade de 60 km avec un peu de dénivelé. Bruno, sûr de son fait, nous prive, Nicolas et moi-même, de nos itinéraires. L'idée semble bonne a priori car il s'agit d'en faire profiter les autres...

WE en Bugey avec le Raid du Bugey

Dès le départ Bruno va chercher ses gants. Pierre propose d'attendre Bruno. Je préfère continuer avec le groupe sachant que ça va rouler à bloc pour revenir avec Bruno. Je me suis refroidi depuis ma petite sortie de digestion. Au bout de 2 km je découvre que Bruno est devant alors que Denis, Pierre et Gérard l'attendent. Je m'énerve un peu, car ce n'est pas malin de prendre un sens interdit alors que certains l'attendent. Bruno part donc rechercher ceux qui le pensaient derrière.

Plus loin Bruno nous indique de tourner sur la gauche, à Villebois. Je laisse les costauds partir devant à un bon rythme et reste sagement avec Serge. Nicolas est encore plus prudent que moi. Au bout d'un moment Serge se relève et je rejoins puis dépasse Jean-Claude dans des pourcentages plus conséquents. Les autres sont espacés à quelques encablures devant moi. Vers la route de Soudon j'hésite, mais je prends la route de Souclin. Bon choix car j'aperçois mes collègues au loin. Je décide d'accélérer pour revenir sur Michel dans Souclin. Puis je me teste en accélérant fortement et je rejoins puis dépasse mes collègues dans l'élan, sauf Pierre.

J'arrive tranquillement au col de Fay (680 m). Les uns après les autres toute l'équipe s'y regroupe. C'est alors que Bruno dit qu'il s'est trompé de route et qu'il fallait passer par Soudon. Après avoir consulté la carte certains décident de continuer. Bruno, Pierre, Denis, Nicolas, Gérard, Jean-Pierre, Guy et moi revenons vers Soudon.

WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey

Guy ne nous voit pas et file vers Villebois. Denis et Nicolas le rejoignent. Je fais demi-tour à mon tour et les trouve 1 km plus bas. Guy a crevé. Nous remontons vers Soudon. Dans Soudon nous essayons toutes les routes. La première trop pentue. La seconde qui se termine en chemin de terre (Pierre m'a bien fait rire en disant que c'était la bonne...). Dans la troisième un automobiliste nous dira que ce n'est pas la bonne. Sacré Bruno, tu as bien fait de nous priver du parcours avec Nicolas... Bruno me tend la carte quand j'ironise sur les neurones... En fait les routes que nous voyons ne sont pas sur sa carte. Il a tout simplement loupé la bonne route avant de rentrer dans Soudon. J'ai vraiment envie de rentrer. A ce rythme il fera nuit avant notre retour. De plus je commence à avoir froid. Pas terrible pour la course du lendemain.

 

WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey

Je rêvais d'une sortie cool... Nous repartons dans une bosse. Je monte tranquillement. Nous nous regroupons aux environs de 900 m d'altitude. Nous bifurquons sur la droite avant le Calvaire de Portes.

WE en Bugey avec le Raid du Bugey

J'effectue une descente tranquille, attendant régulièrement Guy qui descend au ralenti.

WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey

Arrivés en bas de la descente, Bruno se rend compte que c'est par cette route que nous aurions dû monter. Il s'est vraiment bien gouré... Il décide alors de rentrer à 40 km/h de moyenne. Denis et Pierre l'accompagnent. Je préfère bien mouliner afin d'éliminer au maximum les toxines après cette courte sortie avec 1000 m de dénivelé. Je continue même jusqu'à Lagnieu tout seul. 53 km au compteur, donc 83 km pour l'après-midi. Mais à 23 km/h de moyenne au compteur seulement.

Après une douche rapide et un repas bien équilibré pour moi, nous visitons Saint-Sorlin en Bugey. Quelques photos supplémentaires. Les dernières du WE car je ne vais pas apporter mon appareil lors de la course.

WE en Bugey avec le Raid du Bugey
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WE en Bugey avec le Raid du Bugey
WE en Bugey avec le Raid du Bugey
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Après un petit déjeuner pris vers 7 heures je prépare mon vélo et mon ravitaillement pour la course. Je pars avec deux petits bidons remplis de ma potion magique. Je cherche à m'échauffer au maximum pendant les premiers kilomètres, car les courses partent souvent très vite maintenant. Arrivé à Lagnieu je décide de faire encore quelques kilomètres avec des accélérations. Le coeur monte bien. L'inconvénient est que je vais devoir partir de loin, malgré mon dossard N°28.

Pas de surprise lors du départ : le coeur est rapidement à 170 pulsations/min. Je dépasse Patrice, puis Bruno et Gérard. Plus loin ce sera Michel. Je pense que Denis et Nicolas sont vraiment partis vite car je ne les ai pas encore vus. Je m'accroche au maximum dans les roues tout en cherchant à mouliner. Le coeur se stabilise à un rythme élevé entre 170 et 181. Mais je me sens en pleine forme. Au col de Fay je reconnais la descente vers Souclin, puis Soudon.

Je descends tellement mal que des dizaines de cyclistes vont me doubler. Au bas de la descente je me retrouve seul. Face au vent je décide de me relever alors qu'un peloton me nargue 200 m devant moi. Un petit groupe se constitue, mais je préfère sucer un peu les roues. Je ne renonce pas dans la bosse de Bénonces. Une féminine petit gabarit grimpe un peu selon mon style, c'est à dire à vitesse irrégulière. Je grille le ravitaillement et je parviens à tenir dans les roues d'un petit groupe dans la courte descente qui suit.

Ensuite je vais perdre beaucoup de temps, car si je grimpe mieux que les cyclistes qui roulent avec moi je dois me résoudre à les attendre sur les parties plates un peu ventées. Si j'avais réussi une meilleure descente au début j'aurais certainement pu réaliser une meilleure performance. A la bifurcation du contrôle intermédiaire je ne suis que quelques minutes derrière Pierre, mais je ne le saurais qu'à l'arrivée. Après une magnifique descente je décide de faire une halte au ravitaillement. Un verre de coca, un verre d'eau, 2 morceaux de banane, un carré de chocolat très fondant et un gâteau. Avec mes deux barres consommées régulièrement pendant l'épreuve et mes deux bidons de 50 cl, ce sera tout ce que je vais absorber sur 141 km. Sans jamais ressentir un moment de faiblesse.

Nous repartons à deux. L'autre gars tente de rejoindre un petit groupe et je m'accroche dans ses roues. Après le virage à droite vers Contrevoz je prends un long relais, mais le groupe semble impossible à rejoindre. J'accélère dans une courte côte. Mon collègue ne suit pas. Je me relève. Un autre gars recolle. Il nous dit que nous ne pourrons pas les rejoindre. Pourtant nous ne sommes pas si loin. Avant Colomieu je décide de profiter d'une côte que j'espère suffisamment longue pour fondre sur ce groupe. Les deux autres ne peuvent suivre et je mets de la puissance. Je dépasse un gars avant le sommet. Mais je bascule avec une cinquantaine de mètres de retard en haut de la bosse. Je mets alors le paquet dans le bout de descente et sur le plat. Je suis encouragé et je me cale alors dans les roues.

Je vais parcourir de nombreux kilomètres à l'abri, en prenant cependant quelques relais dans les courtes montées. Je suis content de rouler avec eux. Il y a une féminine qui me semble dans le coup. Au début de la côte de Lhuis je me cale dans les roues d'un gars qui me paraît costaud. La féminine a coincé et les autres sont espacés derrière nous. Puis le costaud se met derrière moi. Je m'aperçois plus loin qu'il a quelques mètres de retard alors que je suis bien. Comme le vent va être favorable pour terminer je mets de la puissance et je m'envole... Je saute bien entendu le ravitaillement et descends.

Je roule bien sur le plat, mais je sens un gars revenir. J'appuie mais il semble plus fort que moi. Je l'attends et prends sa roue. Il me dit qu'il vient de faire 50 km tout seul.  46 km/h au compteur. A quelques kilomètres de Villebois il sort un gel. Je me dis qu'il va me flinguer dans la bosse, mais je prends le relais jusqu'à Villebois. Il reste sagement dans ma roue. Dès le début de la montée je le décroche en revenant sur un autre cycliste.J'appuie un peu et je discute avec le gars. Comme il a oublié son casque il ne pourra pas passer la ligne. Dans le dernier kilomètre de la bosse  je décide de tester ma force et je remets de la puissance et du coeur. Puis j'embraye dans la descente, bien mieux que lors du passage du matin. Mais je la connais maintenant. Je fonce vers la ligne. J'ai le brevet d'argent pour 8 secondes ! Mais avec 3 km officiels (et près de 4 à mon compteur) en plus du parcours initial de 138 km.

Pierre est déjà arrivé, environ 18 min avant moi, mais bien éprouvé. Remarquable car il a 9 ans de plus que moi. Les autres participants du club  sont derrière et Bruno en méforme a terminé sur le 95 km. Certainement la pizza et les efforts de la veille. Patrice qui a participé à cette course, à ma grande surprise, s'est plutôt bien débrouillé. Bravo à lui.

Après un bon repas appréciable, le Mozac Cyclo Club a eu droit au podium, juste après les 2 tandems du club. Le trophée du club le plus nombreux va trôner chez nous pendant 1 an. Un grand bravo à toute l'équipe et un grand merci à Pierre qui nous a concocté ce séjour.

 

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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 19:30

Je profite d'un petit moment de calme pour donner de mes nouvelles après un long WE de Pâques passé avec des amis, dont mon vélo dit "le mulet" et le soleil... 990 km accomplis en 5 jours. Ceci explique certainement ces deux boules dures situées derrière mes jambes... Patrice me dit qu'on appelle ça des mollets !

- La Flèche -

Tout a commencé le vendredi 14 peu avant 9 heures à Mozac, avec la photo de l'équipe 1 qui visait 537 km en 24 heures. J'étais optimiste, d'autant plus que le vent devait être favorable lors de la descente vers le sud. Nous sommes partis à une vitesse raisonnable derrière les deux rouleurs Bruno et François. Steven, moi-même et Thierry fermant la marche resteront sagement dans les roues. Au moment où mon GPS tomba en panne, la moyenne flirtait tout de même avec le 33 km/h au bout de 45 km.

Echauffé j'ai pris quelques relais. Mais dès que ça montait un peu nous devions attendre Thierry. En tête dans la côte de Cusset, j'ai monté d'une main à une vitesse très lente par rapport à ma forme. Je me suis dit que ce serait de l'énergie en plus pour la fin du périple...

Mon GPS ne voulant pas redémarrer et Bruno demandant d'attendre Thierry dans la courte montée de Saint-Gérand-Le-Puy, j'en ai profité pour m'arrêter, éteindre correctement mon GPS et repartir pour rejoindre le groupe avant le sommet. Après la traversée dangereuse de la RN7 nous avons pris la direction de Jaligny. Le 2ème ravitaillement nous attendait plus loin. Evelyne, Jean-Claude, un autochtone et deux couples d'Américains s'affairaient pour nous revigorer, soit par la nourriture, soit par les encouragements. Steven avait mobilisé ses parents, ainsi que son oncle et sa tante. Une première pour le club.

Nous continuons jusqu'à Dompierre à vive allure parfois modérée par Thierry. Après un copieux repas préparé par nos deux accompagnateurs préférés, sous une pluie de soleil, nous repartons vers Diou. La côte se monte à un train tranquille de nouveau. Jusqu'à Digoin nous enfermons Thierry à l'abri du vent. Une déviation nous rallonge le parcours et un arrêt pour trouver la bonne route nous fait encore perdre un peu de temps. Mais la moyenne de 31 km/h nous donne beaucoup d'avance par rapport aux prévisions.

A Paray-Le-Monial nous faisons tamponner nos cartes chez un vélociste. Nous admirons les vélos, puis repartons vers Marcigny par de petites routes serpentant dans la campagne. Certains ont des fourmis dans les jambes, mais nous devons rester groupés. Une halte près de Marcigny permet soit de recharger les accus, soit de reprendre des forces. Nous filons à l'anglaise par une petite route vers Briennon, afin d'éviter la circulation intense vers Roanne. Nos accompagnateurs s'y feront piéger en nous attendant longuement dans un village par lequel nous ne passerons jamais, car non prévu sur notre itinéraire : moralité, il faudra mieux mettre en valeur ces variantes tranquilles pour les futures flèches...

Après une traversée de Roanne complexe dans la circulation, François nous guidera avec efficacité sur la route de Balbigny. Après un premier échange téléphonique avec Jean-Claude, pour les remettre sur la bonne voie, nous enclenchons une longue montée. Avec François nous montons à un bon rythme tout en devisant. Arrivé au sommet nous attendons Steven qui arrive rapidement, puis Bruno et enfin Thierry. Nous filons vers Neulise. Peu après nous retrouvons nos accompagnateurs et ceux qui n'ont pas leurs lumières à demeure sur le vélo en profitent pour les installer. Après un léger ravitaillement nous repartons, mais nos accompagnateurs nous surveillent. Et ils ont bien raison. A Feurs je me mets sur la voie de droite en direction de Boen, comme prévu sur ma carte. Mais mes collègues sont décidés à continuer vers Montrond-les-Bains à une vitesse élevée, sans faire attention à ma remarque. Je me dis que je me suis peut-être trompé... Thierry s'accroche dans les roues, mais trouve la vitesse excessive. Je m'aperçois que Bruno et surtout Thierry utilisent des braquets énormes. Je m'amuse à compter les tours de pédales de Thierry : environ 60 par minute sur le plat. Je vérifie alors mon rythme de pédalage : aux environs de 90 par minute... Plus facile de relancer qu'avec un gros braquet et beaucoup moins pénalisant sur la durée à mon avis.

Evelyne nous signale alors notre erreur et nous repiquons vers la bonne route après un léger demi-tour. Quelques kilomètres en trop encore. Bruno se prend alors un caillou dans le pneu et crève. Il répare relativement vite. Dans Craintilleux nous devons suivre une déviation. Au bout de celle-ci nous tournons à gauche pour revenir sur le village. Mais c'est la mauvaise direction : nous repartons vers Saint-Just-Saint-Rambert où nos accompagnateurs nous attendent pour le dîner. Je mange copieusement, car la nuit va être longue. Après un arrêt un peu long nous repartons. L'équipe 2 nous devance d'une heure environ. Elle est partie 4 heures après nous, mais n'a pas fait la boucle par Dompierre, bien sûr.

La bosse en sortie de village nous réchauffe. Dans la descente Steven prend les devants. Je préfère le laisser filer d'autant plus que tout le monde ne suit pas. Ma lampe fonctionne bien. Nous nous regroupons plus loin et montant à un train soutenu vers La Talaudière. A Saint-Chamond nous prenons la bonne route (habituelle) avec François, alors que Bruno veut filer à gauche. Une fois regroupés nous volons vers Givors, en slalomant entre les trous. Thierry peste car il s'en prend quelques-uns. A Givors les parents de Steven nous abandonnent pour aller dormir à Lyon. Il est environ 23 heures.Un petit ravitaillement, puis nous repartons vers Sarras. Nous nous relayons à 4, Thierry assurant notre protection de l'arrière avec son système détecteur de véhicules à 150 mètres. Le mien est plus rudimentaire, car il s'agit d'un simple rétroviseur. Il ne fait pas amplifier la luminosité de mon feu arrière.

Quand nous arrivons à Sarras le groupe 2 est déjà reparti. Un bon potage et nous voilà de nouveau sur la route à la poursuite du groupe 2. Après un arrêt carte postale à Tournon, nous continuons notre descente vers le sud. Thierry me fait peur plusieurs fois, car il manque d'aller au fossé ou bien il colle sa roue contre une bordure de rond-point. Ouf ! Pas de chute. A la sortie de La Voulte nous rejoignons l'équipe 2, qui nous fait remarquer avec tact que nous les rattrapons car ils nous ont attendus... Comme ils ont beaucoup d'avance sur leur horaire ils ont décidé de se reposer longtemps. Je crois qu'ils vont mettre 7 heures pour effectuer leurs 120 derniers kilomètres. Du cool de chez cool.

Nous repartons. Thierry joue de l'accordéon derrière le groupe. J'attends un peu. Puis avant Viviers je commence à m'énerver et avec Steven nous filons fort alors que François attend Thierry. Si certains se shootent au Red Bull, je n'en ai pas besoin, me générant naturellement les hormones qui vont bien. Je n'ai aucun souci d'estomac, ni même le hoquet. Je peste contre ceux qui ne s'entraînent pas assez et me dis même que la prochaine fois je ne partirai pas avec une équipe dont l'un des membres ne s'est pas entraîné sérieusement. Les 537 km restent jouables à ce moment, mais à Bourg Saint-Andéol je comprends que nous n'irons pas au bout. Thierry nous offre un panaché et nous attendons les 7 heures pour le contrôle obligatoire de la 22ème heure. Il nous reste 2 heures pour rejoindre Bagnols-sur-Cèze à 26 km et à 5 sur vélo (à ne pas confondre avec Bagnoles sur 16).

Comme je commence à délirer, je m'éclate bien à la sortie de Pont-Saint-Esprit en faisant une montée rapide pour photographier François, Bruno et Steven, et Thierry bien loin. Je repars vite après avoir rangé mon appareil, mais je termine au sommet dans la roue de François qui a fait exprès d'accélérer... Finalement nous ne mettrons qu'une heure et demi pour faire les 26 km. Et nous profitons d'une halte pression pour arroser nos 508 km. Ce n'est pas mon record, mais je suis content de terminer en pleine forme. En fait mon compteur indique plutôt 518 km à cause des erreurs et des déviations. Le groupe 2 arrive. Steven, qui me dit qu'on aurait pu faire 600 km, nous quitte avec son amie et ses parents, pour visiter la région.

A l'arrivée au camping Le Dolium, près de Laudun, je suis à 533 km en comptant le kilomètre effectué avant le départ de Mozac. La vitesse moyenne hors arrêts est de 27,35 km/h à mon compteur. Nous cassons la croûte au camping. Préférant ne pas dormir, je me promène jusqu'au village et visite le parc. Un mariage musulman met un peu d'ambiance. Je redescends pour profiter de l'arrosage de la flèche de Laurence, non-voyante et impressionnante sur le tandem avec Patrice. De l'ambiance avec Jean-Claude qui ne s'est pas perdu cette année après un petit tour à vélo. La journée se termine au restaurant du village.

- Les gorges de l'Ardèche -

Après une nuit enfin excellente, malgré un réveil matinal à 6 heures - je n'avais pas très bien dormi la nuit précédant la Flèche, et pas du tout pendant celle-ci -, je sentais mes jambes parfaites. Bruno s'est étonné de nous voir d'attaque aussi tôt, mais François après son "Call" de 0 h avait de nouveau un "Call" à 6 h du matin. Heureusement tout se passait bien pour une migration informatique à haut risque : il pouvait quand même profiter de son séjour.

Après un petit déjeuner organisé par nos voisins de mobile-home, à savoir Jean-Claude, toujours aussi enjoué, Christian et Marc, nous sommes prêts pour partir en petit groupe vers Vénéjean où aura lieu la Concentration officielle avec la remise de nos cartes de route en vue de l'homologation des flèches. D'emblée je sens que les jambes tournent bien et j'en profite pour m'éclater un peu dans les bosses. Je ne sens même pas les pavés dans la montée au moulin de Vénéjean.

Nous prenons un long bain de cyclotouristes, en discutant à droite et à gauche et en observant la mise en route du moulin à vent. Je me demande si ce n'est pas lui qui a créé le mistral qui va souffler plusieurs jours de suite. Les spécialistes me diront que contrairement aux ventilateurs ce n'est pas lui qui génère le vent, mais le vent qui lui fait tourner les ailes.

Bruno s'occupe des formalités administratives. Jean-Paul est pressé. D'autres discutent et prennent leur temps et leur part de soleil. Puis nous décollons par une bonne descente en croisant ceux qui arrivent. Nous allons profiter du beau parcours concocté cette fois par Jean-Paul, avec une halte à Pont-Saint-Esprit, près du pont, dans un esprit cyclotouriste.

Nous arrivons finalement dans les gorges de l'Ardèche que j'avais parcourues en cyclo-camping en 1982 avec mon père et mon frère. Il est midi lorsque nous arrivons à un point panoramique et François participe de nouveau à un "Call". Je suis impressionné par sa conscience professionnelle, car il continue de téléphoner alors qu'il soulage un besoin pressant... Plus loin j'appuie un peu sur les pédales pour prendre mes collègues en photo. Marc (69 ans) me donne du fil à retordre, mais je réussis à le figer. Patrice, Laurence et Françoise vont passer tellement vite que la photo sera floue. Dommage ! L'excuse était facile, mais je pense qu'il s'agit plutôt d'un flou de mise au point : je préfère de loin mon réflex, mais les compacts sont nettement plus légers à porter, surtout à vélo.

Ce seront alors de nombreux arrêts aux magnifiques belvédères aménagés tout le long des gorges. Au fond nous observons les canoés ou autres engins démunis de pédales, car il n'y a pas de côtes. Curieusement ils vont tous dans le même sens. Après le pique-nique organisé par Alain - qui a même pris la précaution de disposer son triangle pour informer du danger - nous faisons demi-tour pour rentrer le long du Rhône vers Laudun. Le vent nous propulse jusqu'à Marcoule.

A l'arrivée nous prenons un pot plus ou moins alcoolisé. Mon compteur annonce 114 km à 20,75 km/h de moyenne au compteur, hors arrêts... C'est dire si la sortie fut cool. On me signale que nous avons eu 1250 m de dénivelé.

La soirée se terminera chez le frère de Jean-Paul par un excellent repas un peu arrosé. Jean-Claude et le beau-frère de Jean-Paul se chargeront de l'animation par des blagues à ne pas mettre entre toutes les oreilles parfois... Ma nuit sera bien plus agitée que la précédente. Pas terrible pour la récupération. L'étape du lundi risque d'être difficile...

- la remontée à 3 -

Avec Patrice et François nous avions prévu de remonter à vélo en 2 jours avec une halte à Saugues. Comme la pluie prenait aussi ses vacances, nous sommes partis vers le nord par une route sinueuse et montagneuse. Le parcours concocté par Patrice s'avéra sublime. Dommage que le vent n'ait pas eu envie de retourner dans le nord comme nous.

Dès le départ j'ai senti que la journée serait dure. Mes cuisses étaient comme du béton. François et Patrice voltigeaient malgré le mistral. Quelques hésitations dans Bagnols/Cèze me donnèrent l'impression que ça irait mieux. Mais dès la première ligne droite vers les gorges de la Cèze je voyais François et Patrice s'envoler. La veille j'avais anticipé que ce serait dur pour moi, mais pas à ce point. Plus loin j'ai bien essayé de prendre quelques relais, mais ce fut dur pour moi. Je confirme une nouvelle fois que les aliments et l'alcool de la veille ne me réussissent pas.

Je décide de m'accrocher et je serre les dents dans la montée du col de la Serre après Barjac. Rarement j'ai dû me faire aussi mal aux jambes dans de tels pourcentages pour ne pas terminer dernier. La halte au sommet me permet de récupérer. Après une belle descente, nous retrouvons un peu de plat ou de faux-plat jusqu'à Les Vans. Le vent s'avère plus calme (la pause de midi ?) voire favorable un court instant. Le ravitaillement est bienvenu, mais je préfère ne pas surcharger l'estomac. Ce sera très léger, arrosé par un diabolo fraise.

Dans le col de Mas de l'Air, nous montons tranquillement, mais au bout de quelques kilomètres je vois de nouveau François et Patrice s'éloigner. Je préfère monter à mon rythme, car je sens que la journée sera longue. Avant le sommet, dans un pourcentage un peu plus élevé, j'accélère pour rejoindre Patrice. Nous effectuons ensuite une longue descente vers Villefort. Nous respirons un peu de pot d'échappement de motards qui redémarrent devant nous lors d'une courte halte.

Patrice a prévu de nous faire admirer deux barrages. Une première halte au barrage de Villefort, puis à un point de vue plus haut me permettent de prendre des photos. Plus loin je m'arrête pour capturer un piton rocheux et François m'attendra un peu pour m'abriter du vent. Jusqu'à Prévenchères nous allons lutter face au vent. J'apprécie mieux quand ça monte un peu que le plat face au vent... Puis nous bifurquons vers Puylaurent et son barrage. Patrice nous fait visiter les lieux. Nous faisons une halte ravitaillement en eau et en haut près de l'église. Un chien que je qualifierai de légèrement hargneux anime cette courte pause. Les bidons bien pleins nous progressons de nouveau, dans le vent. Je m'accroche dans les roues et je suis impressionné par l'énergie de mes comparses, car même dans les roues j'ai mal aux jambes.

Après Châteauneuf-de-Randon le profil change. François et Patrice m'ont l'air moins fringants d'un coup. Je m'y colle donc face au vent. Curieusement le rythme moins rapide me permet de retrouver un semblant de forme. Les montagnes russes jusqu'à l'arrivée seront difficiles. Nous passons au col de la Pierre Plantée à 1274 m. A Grandrieu François avertit notre maison d'hôte que nous serons un peu en retard. Les bosses font très mal à mes collègues qui se sont dépensés sans compter. Je pense que la halte va être la bienvenue. Je termine relativement bien une étape de 188 km à mon compteur et 3100 m de dénivelé. La vitesse au compteur est de 20,85 km/h : c'est dire si nous avons tous peiné à un moment ou à un autre.

Après une douche appréciée nous partageons notre repas du jour avec nos hôtes. L'agneau noir du lundi de Pâques se transforme en merveille pour le bonheur royal de mon palais. Les pommes de terre qui l'accompagnent sont aussi succulentes. Je ne me rappelle pas non plus avoir dégusté une telle crème brûlée. Dehors nous observons les poules et le coq qui vont se coucher et nous réservent une belle surprise pour le lendemain matin. Et nos hôtes nous racontent quelques anecdotes. Le chien de la maison est aussi un bijou de tendresse.

La nuit réparatrice passe très vite, comme toutes les bonnes nuits. Le temps couvert nous demande de mettre des vêtements chauds. Mais avant de reprendre la route il faut faire honneur à un petit déjeuner qui n'a rien à envier au repas de la veille. Je vais découvrir une autre merveille : des oeufs offerts par les poules et cuisinés avec art à l'huile de truffe et au poivre de Sichuan. Je crois bien que certains d'entre nous vont y retourner un jour. Ces délicieux instants nous feraient presque oublier qu'il faut remonter sur le vélo, car le lendemain je bosse.

Je me sens bien jusqu'à Langeac, mais mes collègues me font un peu mal aux jambes jusqu'à Brioude où nous décidons de casser la croûte. Comme la veille je ne surcharge pas l'estomac. Je mange une sorte de quiche au poulet et un magnifique cochon rose, immortalisé par deux photographes, c'est dire s'il jouera un rôle important sur la suite des événements. Au bout de quelques kilomètres François peine et nous prenons des relais avec Patrice en veillant à l'abriter face à un vent glacial de plus en plus méchant. Il est à la limite de la bronchite. Une halte à Sauxillanges permet de se relaxer dans le calme. François se dope avec deux cocas...

Je suis bien dans la montée vers Vic-Le-Comte et je me permets même une halte photo quand Patrice dit "Bonjour Bruno". La photo immortalisant "Bruno" prise, je rejoins le reste du peloton dans la courte bosse. François réalise une magnifique descente vers Vic-Le-Comte, mais il est frôlé deux fois par des voitures qui préfèrent mettre nos vies en danger plutôt que ralentir un peu quand des voitures viennent en face... La côte de Pont-du-Château fait un peu mal aux jambes et nous rentrons sur Mozac toujours face au vent, ou parfois vent de côté.

A un moment j'entends une voix qui me susurre à l'oreille : je retire ce que j'ai dit, tu m'abrites bien face au vent... Ceci malgré ma taille minuscule ! Il reste vrai que je suis bien mieux abrité derrière Patrice que lui derrière moi. Et notre aventure pascale se termine par un pot chez Patrice. 155 km à 23 km/h au compteur et 1600 m de dénivelé.

Quand je me suis pesé en arrivant, la balance m'indiqua 56,7 kg, soit à peine 300 g de moins qu'au départ. La morale de cette histoire : si vous voulez maigrir, faites du vélo, mais ne mangez pas des cochons roses... Si vous passez au gîte des Gabales, donnez le bonjour aux hôtes et dîtes leur que j'ai terminé le périple de 990 km en bonne forme.

Merci à Patrice pour le trajet et à François pour le gîte.

 

Bientôt les photos...

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 17:48

Bon j'espère que vous n'avez pas cru à mes diverses maladies (phobie de la constipation, du nombre 666 et surtout des mots trop longs), mais c'était le 1er avril...

Sur avril je totalise 640 km en 4 sorties, ce qui fait chuter ma moyenne générale par sortie sur 2017 à 163 km. Mais nous ne sommes que le 9 avril...

134 km le 1er avril sous la pluie et avec une température plutôt froide... Avec le vélo léger je me sens revivre dans les bosses, surtout quand je veux un peu appuyer.

171 km le 2 avril, en effectuant le Rallye des Mousquetaires bien organisé par le CTM. Comme les ravitaillements étaient copieux et qu'il me restait un peu d'énergie, j'en ai profité pour pousser jusqu'à Longues avec le vent favorable, puis revenir avec un vent du nord devenu désagréable. On se demande pourquoi. Moyenne de 28,5 km/h, hors arrêts...

204 km le 8 avril, en effectuant toutes les boucles et parcours de la Blanzatoise, complétés par un aller-retour St-Myon - Aigueperse pour aller dire bonjour aux coursiers, et les trajets jusqu'à mon domicile. J'y ai croisé beaucoup de Mozacois. J'ai effectué la boucle de Gannat avec Alain K. et un vététiste de Volvic, rouleur, mais qui a souffert dans les bosses. A noter les bons ravitaillements pour retrouver des forces à chaque tour... Au bilan de la journée, 2 300 m de dénivelé, 133 pulsations en moyenne et un maxi à 180 pour revenir sur un groupe de Cournon en testant ma capacité à accélérer en étant déjà à haut régime. 26,2 km/h de moyenne, hors arrêts, car j'ai bien discuté à Saint-Myon, avec Alain D,, quelques autres cyclistes et Nicolas qui venait de chuter vers le pont de Péry. Je préfère descendre avec prudence, surtout quand je suis seul, d'autant plus que certains automobilistes prennent parfois leurs aises dans les virages.

131 km aujourd'hui 9 avril, en rejoignant Mozac via Enval, puis en allant pointer et déposer des flyers (pour notre rallye du 23 avril) à Pont-du-Château, accompagné de Marc. Ensuite un peu de montagne pour la concentration à Montmorin. Dans la bosse j'ai senti la différence par rapport au 1er avril. En effet j'ai utilisé mon vélo de la Flèche qui fait au moins 2 kg de plus que mon coursier. Les relances sont moins efficaces. Face au vent j'ai bien utilisé mon guidon de triathlète. Une moyenne de près de 26 km/h tout de même.

Le prochain épisode devrait être la Flèche.

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 07:54

Chers amis lecteurs,

C'est avec stupeur que j'ai appris la nouvelle, que je qualifie de triste, ce matin, en consultant les résultats d'examens médicaux sur Internet.

J'avais bien senti lors de notre sortie du 11 mars préparatoire au brevet de 200 km que tout ne tournait plus bien rond au bout d'une centaine de kilomètres. Envie de vomir, difficultés respiratoires, incapacité à suivre dans les bosses, énervement de Pierre car il m'avait mis 15 minutes dans la vue en 3 km... J'avais senti du mieux sur la fin et j'étais malgré tout satisfait de mes 173 km à près de 29 km/h au compteur.

Mais, dès le lendemain, lors de la Primavera (concentration organisée par nos amis de Cournon) mes difficultés se sont confirmées : incapacité chronique à suivre dans les bosses courtes. Je devais encore faire des efforts considérables pour ne pas terminer dernier. Même Alain C me faisait mal avec son vélo bien plus lourd que le mien. Sur le plat j'allais mieux cependant. Dans la montée de Saint-Hippolyte j'avais l'impression d'avoir retrouvé la pêche, caracolant devant Thierry. Mais Thierry terminait à l'arrachée. 107 km de quasi plat à 25,4 km, de quoi s'inquiéter, docteur ?

Après une semaine un peu délicate j'ai décidé de vérifier mon état par une sortie en solitaire de 168 km. Dans la forêt de Marcenat j'ai trouvé des arbres allongés, avec de quoi survivre un peu étant donnée la partie du sol qu'ils avaient entraînée avec leurs racines dans leur chute. Le moral dans les chaussettes je me suis comparé à eux : à terre avec un peu d'énergie dans les mollets... Je ressentais l'effet d'une tempête interne qui m'aurait laissée sur le flanc. 25,42 km/h de moyenne seulement avec une ascension au ralenti vers Châteaugay. Pas gai tout ça, vous en conviendrez !

Le 19 mars je me suis fait violence pour la Randonnée de l'Amilclub Croix de Neyrat. Je suis parti tôt et j'ai roulé avec un Normand et un Mauriacois. Ils étaient contents de rouler avec moi et nous n'avons pas pris le temps d'amuser la galerie jusqu'à Maringues, puis dans la boucle de Vendègre, malgré un vent d'aigreur dans le ventre... De retour à Maringues je tombe, sans me faire mal, sur l'équipe clermontoise du Mozac CC. J'abandonne mes 2 équipiers du début et repars pour un tour dans la roue de mes collègues de club. La moyenne reste très élevée dans les roues de Denis et Alain K. Après un bon casse-croûte nous repartons vers Clermont.

Après avoir doublé le tandem de Françoise et Laurence, accompagné de Georges, je suis victime d'une "accélérite aigüe" terminée par un arrêt d'image brutal dans le fossé. Je redémarre malgré tout et rejoins Denis et Alain K. qui m'ont attendu. Je suis satisfait d'arriver à la pause d'arrivée et d'y reprendre un peu de forces. Comme il fait beau je décide de rentrer par Le Cratère, afin de me tester dans une bosse sérieuse en passant par Sayat et Argnat. Je gère et arrivé au Cratère je me dis que ça ne vaut rien si je ne passe pas au Vauriat, via le col de la Nugère. La montée n'est pas terrible, mais le vent s'avère défavorable. Je fais une halte à l'étang de Pulvérières et reviens à fond via Moulet-Marcenat et de nouveau le Cratère. Dans la descente je croise un ancien collègue de travail en retraite et qui reprend le vélo.A l'arrivée mon compteur indique 160 km à près de 27 km/h. Je me dis que je suis remis.

Je m'inscris au 200 km de Clermont du 26 mars. Je profite du samedi pour me reposer et m'alléger. Je me rends chez le coiffeur et j'insiste pour avoir les cheveux coupés courts. Je prends peur d'avoir la tête rasée sur le pourtour, car la coiffeuse manie la tondeuse avec dextérité. Mais il m'en reste 2,3 mm : ça va.

Je me pèse au départ du brevet : 57,8 kg !!! Je mets cette prise de poids (4 kg) sur le compte d'un changement de métabolisme lié à l'âge et je ne m'en inquiète pas plus que cela. Je pars tôt de chez moi et ma lumière avant se met à clignoter. Avec le changement d'heure je vais avoir une demi-heure à parcourir dans la nuit. Dès la première bosse pour rejoindre le départ je sens que je n'ai pas le souffle. Je me dis que la journée va être délicate si ma forme se met aussi à clignoter... Après les formalités d'usage, nous partons à 5 du club, Denis, Nicolas, François et Thierry étant mes accompagnateurs du jour.

J'ai dû dévisser ma lampe et la mettre dans ma poche pour ne pas user la pile... Nous partons à un rythme qui me convient et dès les premières montées je me sens bien et facile comme on dit. Quand le club de Cournon va nous rattraper, avec François nous nous engouffrons dans le peloton. Le rythme est élevé, mais je discute sans problème avec Marie-Hélène qui a fait la course de Clerlande la veille. François prend la tête du peloton, je le rejoins et le suis sans problème. Plus loin nous attendons le reste de notre équipe. Avant Villeneuve d'Allier je suis impressionné par le braquet utilisé par Thierry sur le plat : du gros de chez gros et plus un petit pignon de disponible.

Au casse-croûte nous retrouvons Françoise qui a préparé une choucroute pour Patrice. Après m'être bien rassasié, Merci les organisateurs, je repars vers le pont que je déteste. Je garde le pied droit dans la cale et je pousse du pied gauche sur le sol afin d'éviter de coincer une roue dans les rainures. Ce pont n'est pas conçu pour les cyclistes aux roues fines... A la sortie François est déjà parti dans la pente dure. Je décide de gérer pour digérer. Je dépasse Denis puis Nicolas me rejoins, soufflant un peu. Comme je parle sans souci j'accélère un peu et Nicolas ne suit pas. Je continue sur ma lancée et reviens lentement sur François. Dans une partie à plus de 10% je conserve un braquet fort et le coeur flirte avec les 172 pulsations.

J'arrive au sommet juste derrière François et pousse sur la droite jusqu'au point culminant. Nous redescendons pour retrouver Thierry qui monte à son rythme. Après l'arrêt à Domeyrat nous repartons avec un vent favorable. Nous allons tourner à 4 pendant une trentaine de kilomètres comme une équipe de professionnels, sans remédier aux poussettes. Thierry reste en dernière position. Dans la côte de Lamontgie je grimpe sans souci avec François. A Sauxillanges François nous dope au coca et nous repartons. Je suis un peu moins bien dans la bosse à la sortie et un peloton revient sur nous. Je décide de laisser Denis et François partir devant. Thierry les rejoint. Nicolas s'est immiscé discrètement dans le peloton... Mais je le repère de loin car son maillot du club se distingue facilement de ceux de Cournon... Un gars de Cournon s'échappe et me dépasse comme une fusée.

Je suis en chasse-carottes entre mes coéquipiers et le peloton. Comme ils ne semblent pas se relever je décide de les rejoindre. Ils m'attendent et nous repartons. Dès le pied de la montée vers les bois de la Comtée François se détache. Je le suis et je fais même l'effort pour rejoindre et déposer le gars de Cournon. Puis François embraye fort dans la courte descente et la fin de la montée. J'arrive à prendre quelques relais et nous dépassons un groupe des Martres-de-Veyre, que nous cassons car un gars en sort et nous montre sa vélocité...

Après un regroupement de l'équipe au sommet nous repartons. Thierry ne pourra plus réaliser de pancartes car nous sommes vigilants et nous profitons de chaque difficulté pour le mettre en difficulté. A l'arrivée vers 16 h un petit casse-croûte nous attend. Nous discutons plus d'une heure sans voir passer le temps... Je crois que c'est la première fois que je n'ai pas eu de pluie sur ce brevet. Je rentre chez moi et j'en profite pour me tester dans la dernière côte : il y a longtemps que je n'y ai pas dépassé le 30 km/h dans les 7%. Ce sera 31 km/h en pointe... Je me sens guéri de mes inquiétudes. J'ai réalisé 206 km à près de 27 km/h au compteur.

 

J'ai effectué les deux dernières sorties avec mon vélo de compétition, ayant laissé le mulet au repos en vue de la Flèche. J'avais retrouvé la pêche, certainement en mangeant la banane. Alors quand j'ai fait réaliser mes examens je n'étais pas particulièrement inquiet. Et ce matin, Patatras avec un grand Pet comme on dit :

je n'aurais sans doute pas dû me rendre sur Internet, mais bon c'est trop tard pour le regretter et de toutes façons ça n'aurait vraiment rien changé. Mais je ne me considère pas comme un criminel à qui l'on annoncerait la perpétuité, bien que je ne pense pas avoir fait de mal à une mouche, même s'il m'est arrivé d'avaler des moucherons ou de tuer des abeilles par collision.

Et le verdict me tombe dessus comme une massue : je souffre d'une apopathodiaphulatophobie hippopotomonstrosesquipédaliophobique  associée à une hexakosioihexekontahexaphobie.

En consultant la signification de ces mots barbares sur Internet, vous comprendrez pourquoi je dois immédiatement arrêter le vélo, particulièrement les très longues distances sans boire au-delà de 665 km, de 665 minutes, de 665 secondes, de 665 millièmes de secondes. Mais aussi les articles sur mon blog, surtout de plus de 665 caractères et sans boire.

Si j'en ai le courage, après cette terrible nouvelle, je joindrai quelques photos pour égayer un peu cet article. Certains penseront il est con ce type, eh ! Et c'est bien là la source de mes maux et de mes mots...

Bonne continuation à tous.

PS : il faut que j'aille boire un peu, sinon ça va mal se passer...

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 19:40

En vue de la 3ème épreuve de mon Dodécaudax, j'ai profité d'un super week-end pour réaliser 162 km le 18 février avec un peu de bosse et une forme excellente. J'ai roulé en partie avec le club après un échauffement préalable de 57 km en solitaire, en prenant même des relais et en ne souffrant pas dans les côtes en gérant parfois. J'ai conservé la forme jusqu'à l'arrivée tout en "abritant" Denis et Alain sur la fin ; "abritant" étant un bien grand mot, étant donnés ma taille et l'orientation favorable du vent...

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent

Et le 19 février j'ai récidivé en réalisant la même distance de 162 km tout en faisant une halte à Billom pour la Concentration et en roulant en partie avec Alain K. Sur ma route au retour j'ai croisé Evelyne et Jean-Marc, juste avant de m'arrêter à une fontaine annonçant "eau non surveillée". J'en ai profité pour en subtiliser une partie dans mon bidon et l'autre dans mon gosier.

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent

Le week-end dernier j'ai roulé le samedi avec le club après avoir passé la Nugère (885m) en solitaire et en cuissard court. Un choix que j'allais bien vite regretter dans la descente de Sauterre à Riom face au vent d'est bien frisquet en cette saison. J'ai tout de même participé aux relais sur le plat, mais profité des bosses pour me laisser largement décrocher afin de récupérer. Nous avons alors rejoint une partie du groupe 2 qui faisait le petit parcours. Je suis resté quelques minutes avec eux, laissant partir le groupe 1. Puis comme la vitesse était bien inférieure et comme je voulais regarder le match de rugby France-Irlande, je suis reparti à 30 km/h et même à 40 km/h après Chazelles, sans arriver à rejoindre le groupe 1. J'ai recollé dans Aubiat, car ils m'ont enfin vu derrière eux... Curieusement j'ai bien terminé, prenant même le luxe de faire un tour dans Malauzat pour atteindre les 163 km et 1560 m de dénivelé. Et j'ai pu profiter du match, hélas bien décevant... Dimanche 26  j'ai préféré me reposer.

Hier j'ai pris peur devant la météo annoncée (pluie et vent) et j'en ai profité pour réorganiser une pièce, mais aussi pour remplir le frigo !

Ce 5 mars, malgré le vent et la pluie légère annoncés, j'ai opté pour une sortie avec le club pour participer à la "Concentration du Printemps" à Champeyroux, avec une option éventuelle sur un 200 selon ma forme. Au départ à Mozac j'avais déjà 22 km au compteur et les jambes tournaient bien. J'avais mis le garde-boue arrière et j'avais décidé de tester de nouvelles sur-chaussures anti-pluie : en fait elles n'ont pas fonctionné car il a tout de même plu plusieurs fois dans la journée !

Nous sommes passés prendre Denis et Alain K à Lussat, puis nous avons fait un détour par Dallet et Saint-Bonnet lès Allier avant de revenir vers 11 heures 15 sur Champeyroux. L'occasion de boire et grignoter un peu avant d'abandonner le groupe pour bifurquer vers le nord avec un vent favorable. Je choisis alors mon parcours au feeling comme l'on dit. Après la bosse de Randan montée en retenue, je redescends vers Les Gays, après une pause technique près de la voie ferrée.

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent

Puis j'embraye avant Les Graviers sur la nouvelle route qui va me mener en casse-patte vers Vozelle, Charmeil et Vendat. Je décide dans le rond-point d'aller saluer mes consultants habituels. Les 6 ont le dos (pour rester poli) dirigé vers le sud et les oreilles vers moi. Ils me font comprendre que je vais souffrir pour rentrer, me traitant presque d'âne... Après Vendat je vais saisir le sens de leur pensée, surtout entre Saint-Pont et Gannat.

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent

En effet sur certaines lignes droites pratiquement plates mon compteur va flirter avec le 11 km/h. Je suis dressé sur les pédales en moulinant sur le petit plateau. Le vent souffle en rafales continues à au moins 60 km/h, voire plus... J'ai hâte d'arriver à Gannat, car à ce rythme je ne suis pas arrivé avant la nuit... Je fais une halte vers un pont et après avoir marché dans la boue je pose les chaussures sur des gravillons. Et bien entendu je n'arrive plus à enclencher mes cales sur mes pédales. Un petit nettoyage s'impose alors. Et dire que le vent apporte le récit de mes mésaventures à mes consultants qui doivent bien se marrer...

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent

Après avoir gravi le Tourmalet sur du plat, j'arrive dans Gannat, y effectuant des tours et détours à l'abri des maisons. Je prends la route de Saint-Agoulin, partiellement à l'abri du vent d'ouest. A La Chapelle l'étang est déchaîné : le vent violent y crée des sortes de vagues. En montant j'en profite pour détailler tout ce que l'on peut voir dans les fossés. Dans le virage en plein vent avant Saint-Agoulin je manque de rouler sur un abattant de WC !

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent

Le retour par Combronde, Gimeaux, Les Grosliers, Saint-Hippolyte, Mozac, Saint-Genest l'Enfant, Volvic, Malauzat et enfin Durtol va se passer correctement, avec de bonnes rafales parfois... Mon compteur va indiquer 208 km à l'arrivée. La moyenne inférieure à 24 km/h n'est pas terrible, mais le vent n'est pas facile à dompter par un gabarit plutôt grimpeur... En tout cas je dois dire que la sortie du jour constitue un bon entraînement en vue de la flèche d'avril, surtout si nous avons un tel vent.

Et dire que certains pros s'accrochent aux voitures... Pour moi ce sont certaines voitures qui ont tenté de m'accrocher en me frôlant parfois. Il faudrait équiper chaque automobiliste d'un pied à coulisse pour mesurer les 1,50 m recommandés.

J'ai encore gagné un nettoyage du vélo. J'en profite donc pour prendre mon bain avec lui. Peut-être un jour vais-je vous dévoiler mon secret pour le rendre plus performant, mais il faut déjà noter que les produits utilisés ne sont pas recommandés pour les cyclistes : whisky, produit "DOP",... Le secret réside dans la manière de les appliquer !

Dodécaudax : l'épreuve de mars et 208 km avec la pluie et le vent
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12 février 2017 7 12 /02 /février /2017 17:38

Bonjour à tous,

Après mon épreuve de janvier, j'ai effectué un petit tour de 143 km en solitaire le 5 février après-midi, afin de garder la forme. Après un samedi de repos forcé à cause de la tempête et une bonne tripe le dimanche matin, j'ai décidé de profiter d'un jour annoncé sans vent pour réaliser mon 200 km de février. Sans vent ? Vu la position de certains panneaux ou arbres suite aux rafales, j'imagine mon état malgré les 3 kilos pris depuis début janvier...

Donc hier 11 février j'ai décidé de tenter un parcours d'au moins 200 km, vers le nord. Le brouillard épais au départ m'a incité à grimper en direction du Cratère (780 m). Le choix a été bon, car j'ai découvert un ciel dégagé avec quelques rayons de soleil. Un gars de Clermont m'a accompagné une vingtaine de kilomètres. Nous avons beaucoup discuté pendant la montée, ce qui m'a permis d'économiser mes forces en ne montant pas dans les tours. Il portait un rétroviseur attaché à la branche gauche de ses lunettes. On en trouve beaucoup aux Etats-Unis m'a-t-il dit. Comme il ne faisait que 70 km et que je voulais prendre la photo qui suit avant Sauterre, je l'ai laissé continuer seul.

Le Puy-de-Dôme photographié près de Pulvérières.

Le Puy-de-Dôme photographié près de Pulvérières.

En tournant vers Sauterre je découvre avec surprise du givre sur la route. Je serai prudent jusqu'à Manzat, puis Lamontgie. Je suis content de mes 5 épaisseurs sur le dos, sans compter l'appareil photo collé contre le ventre. Je préfère garder mon peu de graisse pour faire progresser ma bicyclette, surtout face à un vent léger du nord. Je remonte jusqu'à Saint-Gervais, n'hésitant pas à braver ma peur pour figer un magnifique Charolais - en bois - !

Saint-Gervais bien protégé

Saint-Gervais bien protégé

Je vois de petits flocons tomber. Zut Météo France avait raison. J'hésite, mais décide de continuer mon chemin. Le ciel est bien gris et à Teilhet l'averse de neige s'amplifie. Heureusement elle ne tient pas sur la route. Dans une brume épaisse je trouve la Boule. Je traverse la route prudemment et cherche la direction de Bellenaves. Une fois sur la bonne route je m'aperçois que les flocons sont plus durs, car ils me cinglent un peu le visage, mais surtout qu'ils commencent à tenir sur la route. Je ne danse pas contrairement à mon habitude.

Je me dis que je suis un peu givré (voir mes gants) et j'en perds même La Boule dans le dos. Mais ce n'est plus le moment de descendre : il faut bosser. Et j'arrive tranquillement à La Bosse (720m), une sorte de col dans l'Allier. Après une petite halte technique et une gorgée glaciale, je file lentement vers Bellenaves.

Givré d'avoir trop bossé sous la neige et dans le froid...
Givré d'avoir trop bossé sous la neige et dans le froid...

Givré d'avoir trop bossé sous la neige et dans le froid...

Je me dis alors que certains ne feraient même pas ce que je fais pour 1000 Euros. Aujourd'hui je trouve une question blanche au menu. Mais il va falloir attendre jeudi pour tenter sa chance. En tout cas la route devient sèche et la neige disparaît.

Des souvenirs de ma jeunesse (!) en francs...

Des souvenirs de ma jeunesse (!) en francs...

Si je n'avais pas eu à repousser le vent vers le nord, c'est en chantant que j'aurais aimé rejoindre Chantelle. Un petit cliché avant de rejoindre Saint-Pourçain souhaitant bien sûr que le vent ne tourne pas... En vue du retour.

Halte à Chantelle

Halte à Chantelle

Je fais une nouvelle halte photo à la sortie de Saint-Pourçain : le 16 il faut aussi aller à un salon de bovins... Puis arrive Villemouze où je décharge mon sable à la carrière, dégustant du surimi, une banane et une crêpe au chocolat, le tout accompagné d'eau bien fraîche. L'arrêt sera de courte durée. Le vent décide cette fois de m'accompagner. Comme j'appuie un peu sur les pédales je sens son souffle dans le dos.

Saint-Pourçain, puis les dunes de Villemouze
Saint-Pourçain, puis les dunes de Villemouze

Saint-Pourçain, puis les dunes de Villemouze

Je ne chôme pas jusqu'à Saint-Rémy-en-Rollat. Ma route habituelle vers Vendat étant barrée, je fais une variante dans le village, puis rejoins tranquillement Vendat. Juste avant, sentant les jambes un peu lourdes, je m'arrête pour prendre des conseils auprès de mes consultants. Comme d'habitude ils se précipitent pour s'occuper de moi et ils auront une tape amicale sur leur museau. Les bons conseils font les bons amis. Je dois donc boire un peu plus que je ne l'ai fait jusque là. Merci les gars et à la prochaine...

De bons consultants serviables...

De bons consultants serviables...

Je grimpe bien vers Espinasse-Vozelle, sans zèle mais avec les ailes. Je ne risque pas de me faire sonner les cloches par mes consultants.

Espinasse-Vozelle

Espinasse-Vozelle

Je tente un sprint dans la bosse après Cognat-Lyonne, mais je le paie un peu vers Martinges. J'hésite à revenir par Randan, mais je choisis finalement Effiat. Avant Chazelles je fais une petite halte. Je croque un mars. Je ne vais pas en faire un feu d'artifice, mais le retour - par Sardon, Clerlande, Saint-Beauzire, Gerzat avec quelques détours dans Clermont-Ferrand pour faire mieux qu'en janvier - sera détonnant. Juste à noter six belles infractions de voitures, dont un refus de priorité qui aurait pu me coûter cher. Mais certains automobilistes s'octroient tous les droits et il faut faire profil bas pour rester en vie.

Certains pestent contre les pelotons de cyclistes, mais ils feraient bien d'essayer le vélo et ils verraient que nous avons aussi le droit de critiquer certains conducteurs. Ceci dit beaucoup d'automobilistes nous doublent avec prudence et sans nous serrer.

Avant Chazelles.
Avant Chazelles.

Avant Chazelles.

Je suis content d'avoir effectué ces 206 km à un peu plus de 25 km/h, malgré un moment délicat sous la neige. Je crois que la température n'a pas dépassé les 3°C. D'ailleurs je n'ai jamais pensé à ôter une épaisseur.

Ce dimanche 12 février je suis allé faire une sortie de décrassage. A Mozac seul Christian était au rendez-vous. Il est passé prendre sa licence chez lui, puis nous sommes allés à la Concentration à Aulnat. Nous avons roulé dans le brouillard. A Aulnat nous avons croisé Françoise, Georges et Alain K. Après un bon café et de la brioche, j'ai raccompagné Christian. Malgré une crevaison lente, il a réussi à rejoindre son domicile.

J'ai prolongé sous le soleil par la vallée des Prades, bien difficile aujourd'hui. Dans Loubeyrat le vent et la côte m'ont fait mal. J'ai même cru que moi aussi j'avais crevé. Mais un arrêt pour vérifier m'a ôté cette excuse de la bouche. Le vent m'a cependant poussé en direction de Manzat. Le retour via la Roche, Sauterre, Pulvérières et les col de la Nugère (885m) fut laborieux, surtout face à des rafales de vent parfois terribles. Les montées me semblaient même plus faciles que les descentes... Encore 127 km au compteur à l'arrivée, mais à 23 km/h seulement.

A bientôt pour un 200 km en mars.

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